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France-Retour du PLFSS à l'Assemblée, les socialistes évoquent des progrès
information fournie par Reuters 01/12/2025 à 14:38

Les représentants du Parti socialiste (PS), reçus lundi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, ont fait état de progrès à même "d'aboutir à un compromis" sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), de retour cette semaine à l'Assemblée nationale pour un vote final.

Le chef du gouvernement relance les consultations avec les forces politiques et les partenaires sociaux avec l'objectif d'arracher un accord sur le PLFSS.

Les députés se saisissent du texte mardi en nouvelle lecture dans une version largement amendée par le Sénat, qui a notamment voté contre la mesure symbolique du projet de loi: la suspension de la réforme des retraites de 2023.

Le vote sur la première partie du projet de budget (la partie "recettes") est prévu cette semaine, le vote sur l'ensemble du texte est programmé le 9 décembre.

"Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d'aboutir à un compromis", a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à l'issue des nouvelles discussions à Matignon.

"Nous n'en sommes pas encore là, mais les prochaines heures vont nous permettre d'apprécier et nous jugerons en fonction de ce qui nous est présenté", a-t-il ajouté sur une note optimiste tranchant avec l'alarmisme des jours derniers.

Accompagné de Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, et de Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes, Olivier Faure a insisté sur la nécessité de délester la version du Sénat du "musée des horreurs" de mesures pénalisantes selon lui pour les plus modestes.

Il a rappelé les principales exigences du PS: maintien de la suspension de la réforme des retraites, dégel des pensions de retraite, pas de nouvelles franchises médicales.

"MAL SE TERMINER"

Le ministre de l'Economie, Roland Lescure, s'est dit lundi matin "intimement persuadé" qu'un compromis puisse se dégager sur le budget de la Sécurité sociale, excluant de nouveau le recours au "49.3", article de la Constitution permettant l'adoption d'un projet de loi sans vote à l'Assemblée nationale. Il a estimé sur France 2 que cet outil "déresponsabilis ait tout le monde".

Dimanche, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a écarté le recours à une loi spéciale ou au 49.3, exhortant les socialistes à bâtir des compromis pour maintenir le déficit de la Sécurité sociale "sous les 20 milliards d’euros".

Le député PS Boris Vallaud a dramatisé l'enjeu dimanche dans Le Parisien en estimant que "tout peut dérailler". "Ça peut mal se terminer. Il y a un risque", a-t-il dit.

Après les socialistes, Sébastien Lecornu recevait lundi les représentants du Parti communiste. Mardi, premier jour de la séance publique sur le PLFSS à laquelle le Premier ministre assistera, les écologistes leur succéderont à Matignon.

Le chef du gouvernement s'entretiendra mercredi avec le bureau du Medef puis avec une délégation du Rassemblement national. Il recevra jeudi Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT.

Sébastien Lecornu s'est de nouveau adressé lundi aux acteurs du monde économique pour les rassurer sur les débats en cours.

"Nous sommes entrés dans un moment de clarification nationale. Chacun devra désormais dire où il se situe: avec ceux qui veulent faire tenir le pays, ou avec ceux qui préfèrent le voir vaciller. Il n'y a plus d'entre-deux", écrit-il dans une lettre publiée sur X.

"Vous avez exprimé vos inquiétudes sur la fiscalité. Je les entends et je mesure pleinement votre besoin de stabilité et de visibilité en la matière. Mais vous avez aussi compris le vrai danger pour le pays: c'est l'absence de budget", souligne-t-il.

(Rédigé par Sophie Louet avec Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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